L'appel à une administration efficace semble devenir de plus en plus pressant ces dernières années. Un regard sur les années 1930 montre qu'il n'y a pas grand-chose de nouveau sous le soleil aujourd'hui. En outre, la teneur du débat actuel paraît bien faible au regard des mesures prises en faveur d'une gouvernance efficace et neutre au cours de la période 1936-1940. Nommé commissaire du gouvernement de l'époque, Louis Camu avait pour mission de réformer l'administration. Ses archives, conservées aux Archives générales du Royaume, ont récemment été inventoriées et offrent un aperçu extrêmement intéressant du fonctionnement du gouvernement. Pour les recherches sur l’histoire de l’administration de la période 1936-1940, ce dossier est de toute première importance.

Depuis plusieurs décennies, les Archives de l’État et le SPF Justice entretiennent une collaboration fructueuse en matière de gestion d’archives. Ainsi, des équipes mobiles d’archivistes du SPF Justice ont été créées et les Archives de l’État publient de nombreux inventaires d’archives judiciaires. Trois nouveaux inventaires récents décrivent les archives de différentes juridictions du ressort de la Cour d’appel du Hainaut.

Les Archives générales du Royaume 2 - dépôt Joseph Cuvelier viennent d’inventorier deux petits fonds d’archives de la justice militaire. Ces fonds donnent un aperçu du fonctionnement de l’Auditorat général en Grande-Bretagne pendant la Seconde Guerre mondiale ainsi que des activités de la justice militaire en campagne du Corps de Volontaires pour la Corée.

Dans le cadre du programme de recherche FED-tWIN, un chercheur hébergé aux Archives générales du Royaume 2 - dépôt Joseph Cuvelier a été engagé pour ouvrir les archives sur le Ruanda-Urundi. Le Rwanda et le Burundi étaient sous administration belge jusqu'à leur indépendance le 1er juillet 1962, d'abord en tant que mandataire de la Société des Nations entre 1919 et 1945, puis en tant que territoire sous tutelle sous l'égide des Nations Unies. La prise de contrôle du Ruanda-Urundi par la Belgique survient après la Première Guerre mondiale, lorsque l'Allemagne a dû céder ses colonies.

Longtemps disputées par les comtés de Flandre et de Hainaut, les « Terres de débat » constituent un bailliage depuis le milieu du XIVe siècle. Elles comprennent deux châtellenies : Flobecq (le bourg de Flobecq, Ellezelles, Wodecq – désigné très souvent dans les documents sous la forme dialectale « Wocq » – et une partie d’Ogy) et Lessines (la franche ville de Lessines, Papignies, Bois-de-Lessines et l’autre partie d’Ogy). Pour couper court aux conflits de juridiction entre les instances judiciaires des deux principautés, le duc de Bourgogne, Philippe le Bon, décide vers le milieu du XVe siècle de confier la connaissance des appels émanant des Terres de débat au (futur) Grand Conseil des Pays-Bas à Malines. Partie des archives du Grand Conseil, les huit mètres de dossiers de procès des Terres de Débat n’étaient pas traités jusqu’il y a quelques années. Après 250 ans, ils sont enfin inventoriés !

Les archives du Service des Instructions générales de l’Auditorat général près la Cour militaire sont ouvertes à la recherche par la publication d’un inventaire. L’importance des dossiers de ce service pour les recherches sur entre autres la poursuite de la collaboration après la Seconde Guerre mondiale, c'est-à-dire la répression, ne saurait être surestimée.

Que les dossiers des étrangers soient consultés quotidiennement aux Archives générales du Royaume est une évidence. Les 2,5 millions de dossiers individuels des étrangers (soit près de 7 km linéaires d’archives) qui sont conservés par notre établissement regorgent d’informations utiles tant pour des recherches généalogiques que pour l’histoire des migrations en Belgique. Moins connus mais tout aussi importants sont les « dossiers généraux » de l’administration des étrangers. Classée thématiquement, cette série donne un aperçu plus général de la politique migratoire belge.

Lors d’une transaction immobilière, le notaire rédige l’acte puis le transmet aux institutions de l’État compétentes, comme l’ancien second bureau de la conservation des Hypothèques de Charleroi. Mais que sont exactement les hypothèques et quel est leur intérêt pour la recherche historique ?

Après en avoir perdu la trace pendant plusieurs décennies, l’exemplaire de l’État belge du traité de cession de l’État Indépendant du Congo (ÉIC) à la Belgique est récupéré dans une salle de vente en août 2017. Le caractère inaliénable et imprescriptible des archives publiques a permis cette restitution sans encombre. Il existe désormais un inventaire de tous les traités authentiques de cession de l’État Indépendant du Congo à la Belgique et des documents relatifs à la cession de l’État Indépendant du Congo à la Belgique provenant d’Adolphe de Cuvelier, secrétaire général du département des Affaires étrangères de l’État Indépendant du Congo, 1907-1908.

Conservées aux Archives générales du Royaume 2 – dépôt Joseph Cuvelier, les archives de CBR sont franchement impressionnantes : elles comptent 3.572 articles et mesurent 250 mètres linéaires. Il s’agit notamment de nombreux documents sur les activités du comité paritaire du secteur cimentier, ainsi que de photographies.
