Le chartrier des comtes de Namur est le fonds le plus précieux conservé aux Archives de l’État à Namur. Il comprend 1.365 pièces matérielles, dont 1.005 chartes scellées, datant de la période 1092-1619. Un des éléments particulièrement remarquable et rare repose sur le fait que le chartrier de Namur, par comparaison avec d’autres fonds princiers, a eu une histoire particulièrement paisible et n’a pas été disloqué au gré de son histoire. Eu égard au caractère exceptionnel de ce fonds d’archives, la Ministre de la Fédération Wallonie-Bruxelles en charge de la Culture a décidé, le 2 avril 2019, de classer l’ensemble du chartrier des comtes de Namur comme trésor.

Le 16 avril 2019, l’arrêté royal sur les normes de références en lien avec le service d’archivage électronique qualifié, en application du Digital Act, a été publié au Moniteur belge. Pour rappel, le service de confiance « archivage électronique » mentionné dans le Digital Act concerne à la fois la numérisation (substitution légale) et la conservation numérique. Ce cadre s’applique tant au secteur public qu’au secteur privé. Dans les faits, la publication de cet arrêté royal offre un cadre opérationnel plus pratique devant faciliter la mise en place du service d’archivage électronique qualifié en Belgique.

Dans la foulée de la Journée internationale des droits des femmes, découvrez quelques femmes oubliées de l'Histoire. Ces recherches sont le fruit de Joke Verfaillie et Annelies Somers, archivistes aux Archives de l'État à Gand:
1. Elisabeth Van Duyse (1670-1748), sage-femme
2. Les femmes imprimeurs et leur approche créative des hommes et de la législation…
3. Les abbesses de l’abbaye Roosenberg irritent les évêques gantois
4. Anna van Huerne, une note de bas de page dans une histoire de rébellion, de haute trahison et d’intrigues politiques
5. L’insaisissable Catharina vande Put, une fille dévote sur la corde raide de l’orthodoxie
Les filles dévotes – appelées parfois bigotes – ont émergé surtout aux XVIIe et XVIIIe siècles. Ces femmes souhaitaient se vouer intensément à une vie spirituelle sans pour autant faire partie d’une communauté religieuse. Le fait qu’elles se situent à mi-chemin entre le monde séculier et l’Église les rendait suspectes aux yeux de bien de leurs contemporains. Surtout, l’Église les observait avec appréhension et tentait de les maintenir le plus possible sous contrôle. Catharina van Put ou vande Putte, alias « Catharina aux stigmates » était une de ces filles dévotes. Quelques témoignages de la période 1697-1699 permettent de se faire une idée des remous qu’elle a provoqués avec son train de vie un peu particulier.

Place Sainte-Pharaïlde à Gand, le 4 août 1584. Malgré un ciel plombé, une foule gigantesque s’est rassemblée pour assister à la montée sur l'échafaud de Jan van Hembyze, homme politique et calviniste notoire. Anna, sa jeune épouse, n’est pas citée dans les récits et rapports de ce 4 août fatidique. Elle était pourtant un témoin de première ligne.

L’évêque gantois Antonius Triest (1577-1657) était connu comme un défenseur proverbial de la réforme catholique. Il était célèbre pour sa piété et sa recherche d’une renaissance catholique aux lendemains de l’iconoclasme et des troubles réformatrices du XVIe siècle. Un des établissements dans son collimateur fut l’abbaye Roosenberg à Waasmunster, une communauté de chanoinesses régulières. La façon dont les sœurs se comportaient par rapport à la clôture du couvent était insupportable à ses yeux. Il apparaît clairement de la correspondance et des dossiers de procès de l’époque que les abbesses avec lesquelles Triest engage la confrontation ne sont pas des brebis dociles.

Dans la foulée de la Journée internationale des droits des femmes, découvrez quelques femmes oubliées de l'Histoire. Parmi celles-ci figurent les épouses De Goesin. Illustres représentantes des « femmes imprimeurs », elles sont désireuses d’entreprendre, amoureuses de l’écrit et pleines d’ambition.

En consultant les actes de baptême dans le cadre d’une recherche généalogique, on retrouve à chaque fois les mêmes catégories de parties concernées : le curé, le nouveau-né, les parents, le parrain et la marraine. Les actes mentionnent aussi les sages-femmes – mais rarement leurs noms – qui ont assisté la mère pendant l’accouchement. Dans la foulée de la Journée internationale des droits des femmes, découvrez Elisabeth Van Duyse (1670-1748), l'une des sages-femmes oubliées de l'Histoire.

« P.S. Tu peux faire lire cette lettre à tes collègues et amis. » Voilà le post-scriptum se trouvant à la fin de la lettre écrite par Henri en janvier 2019 suite à son appel téléphonique pour demander s’il y avait aux Archives de l’État à Anvers-Beveren un dossier d’écrou relatif à son père. Après la libération en 1944, le père d’Henri a été enfermé pendant quelque temps au centre d’internement de Merksplas. Le fait d’avoir vu son père être emmené, avait été pour le très jeune Henri une expérience traumatisante, au point qu’il en fait encore des cauchemars. Comme il n’a pas d’ordinateur, je l’ai invité à écrire une lettre avec toutes les informations pertinentes afin de permettre une recherche ciblée du dossier.J’ai reçu trois pages contenant un résumé sommaire de l’histoire de la Seconde Guerre mondiale… Ce cas d’espèce prouve une fois de plus combien il est difficile de concilier une approche scientifique nuancée avec un vécu personnel.
Deux nouveaux volumes de la série d'albums photographiques Villes en guerre paraîtront prochainement. A cet effet, le CegeSoma est à la recherche de photos des années 1944-1945.
