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Les archives des Franciscaines de Soignies sont consultables aux Archives de l'État à Mons

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09/09/2022 - Recherche - Inventoriage - Publications - Archives de l'État à Mons

Les soeurs franciscaines ont joué un rôle social et pédagogique majeur dans l’histoire de Soignies. Durant cinq siècles, elles ont été présentes et ont fait preuve de résilience puisque la communauté a traversé la période révolutionnaire et s’est redéployée avec beaucoup de succès au XIXe, en renforçant même sa présence dans le domaine de l’éducation des filles et des garçons au XXe siècle. En 2008, la congrégation a fait don de ses archives. Celles-ci sont désormais consultables aux Archives de l'État à Mons.

Au XIIe siècle, François d’Assise (1182-1226), fondateur de l’ordre des frères mineurs, crée un mouvement suivi par des religieux mais aussi par des laïcs qui professent les vœux d’obéissance, de pauvreté et de chasteté. À la fin du XIVe siècle, les couvents féminins se multiplient dans nos régions. Ces religieuses, appelées sœurs grises, ne vivent pas cloîtrées et soignent les malades à domicile ou dans les hôpitaux. Au XVe siècle, les communautés de sœurs grises hospitalières se regroupent en congrégations. Les Sœurs grises sont également actives dans l’éducation des filles. Elles sont présentes notamment à Chièvres dès 1435, à Brugelette (Wisbecq) à la même époque, avec l’aide de religieuses venues de Saint-Omer. Ce couvent de Brugelette (Wisbecq) est à l’origine des fondations d’Avesnes (1450), Mons où elles prennent en charge l’hôpital (1470), Tournai (1483), Beaumont (1470), Le Quesnoy et Soignies.

L’arrivée des Sœurs grises à Soignies

On ne connaît pas précisément l’année de l’arrivée des premières Franciscaines à Soignies. Le chroniqueur Brasseur cite 1489 comme date de fondation tandis que l’auteur d’un manuscrit conservé à Chièvres cite l'année 1494 et le chroniqueur Vinchant mentionne l'année 1498. Selon une convention conclue le 10 janvier 1507 entre un représentant de l’ordre franciscain et les autorités de la ville de Soignies, la gestion de l’hôpital Saint-Jacques est cédée aux sœurs grises ou sœurs du tiers-ordre de saint François. Depuis la fin du XVe siècle, les Franciscaines se consacrent aux soins des malades à l’hôpital mais également des pèlerins et voyageurs qui peuvent y trouver un abri pour la nuit. Elles soignent également les malades à domicile lors des épidémies de peste qui surviennent au XVIe siècle. Les six premières sœurs sont originaires des couvents de Mons, Nivelles et Brugelette.

En 1755, les Franciscaines acquièrent l’auberge du Dauphin, tenant au chemin de Billaumont à Soignies. Leur nouveau couvent est construit sur cet emplacement à partir de 1761. En 1798, toutes les communautés religieuses sont supprimées et leurs biens confisqués et vendus au profit de la République. Nicolas Warocqué, propriétaire à Morlanwelz, fait l’acquisition du couvent. La Commission des hospices civils de Soignies lui rachète le bien en 1806 en échange d’autres propriétés. En 1886, les religieuses le rachètent en vente publique à la Commission des hospices civils. 

Par décret de Napoléon en date du 15 novembre 1810, les Franciscaines sont reconnues comme hospitalières en même temps que celles d’Hautrage et de Blicquy. Ces communautés sont jugées utiles et favorisées vu leur action dans les domaines de l’enseignement et du soin aux malades. En 1811, la Commission des Hospices civils de Soignies emploie 21 hospitalières au service d’une population qui s’élève à 4.668 habitants.

En 2009, la propriété du couvent des Franciscaines est transférée à l’a.s.b.l. Maison Marie Immaculée de Neufvilles qui la transforme en maison de repos et de soins.

Les archives

Consultables au sein de la salle de lecture des Archives de l'État à Mons (avenue des Bassins n°66 à 7000 Mons), les archives des Franciscaines à Soignies permettent de retracer l'histoire de la communauté depuis le XVIe siècle jusqu'au XXIe siècle, les relations avec les autorités civiles, ecclésiastiques (paroisse, chapitre, évêché et papauté) et monastiques. Le fonds comprend également des documents relatifs à la vie communautaire et aux membres de la communauté (contrats de dots, décès, professions religieuses, testaments). Il contient aussi des documents concernant la gestion quotidienne, les titres de propriétés, les travaux et la gestion des biens (chassereaux, rentes, etc.).

   

L'inventaire

L'inventaire est consultable en ligne et téléchargeable au format pdf.

NIEBES Pierre-Jean, Inventaire des archives du couvent des Sœurs grises ou Franciscaines de Soignies (1507-1953 (1980)), série Inventaires Archives de l'État à Mons n°184, publication n°6291, Archives générales du Royaume, Bruxelles, 2022.

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