En 2022, la congrégation des sœurs de Saint-Vincent de Paul, appelées les « Servantes des pauvres », a donné aux Archives de l’État les archives de son école normale et de son internat à Gijzegem. Inventoriées et conditionnées, ces archives de près de 16 mètres linéaires peuvent désormais être consultées aux Archives de l’État à Gand.
Lors de sa fondation à Gijzegem en 1818, la congrégation des sœurs de Saint-Vincent de Paul avait pour principale mission de dispenser un enseignement primaire aux enfants pauvres. À cet effet, un vaste réseau d’écoles fut développé partout en Belgique. En 1877, une école normale fut également créée à Gijzegem. Les sœurs s’occupaient elles-mêmes de la formation d’enseignants pour les écoles primaires. L’école avait deux sections (francophone et néerlandophone) et à partir de 1893, une formation d’institutrice maternelle fut également organisée. Dès le début, un internat faisait partie intégrante de l’école normale. En effet, l’internat était considéré comme un moyen nécessaire tant pour enseigner aux élèves les compétences et les connaissances utiles que pour former leur personnalité. Il s’agissait d’une véritable immersion pour former leur caractère social, moral et religieux, et pour en faire des personnes exemplaires.
En 1995, l’école normale a fusionné avec d’autres établissements d’enseignement supérieur pour former la Haute École catholique Sint-Lieven, aujourd’hui une partie d’Odisee. En 1998, la formation des enseignants a été transférée à Alost, de sorte que l’enseignement et la congrégation ont définitivement été séparés.
L’école normale de Gijzegem a connu beaucoup de modifications au cours de son existence. En 1953, la section francophone a été supprimée et à partir de 1954, le séjour en internat n’était plus obligatoire. Au fil des ans, les conditions d’admission (un âge minimal, une formation préparatoire, un examen d’entrée) ont également évolué. Progressivement, la formation de l’école normale visait l’enseignement supérieur au lieu du niveau secondaire. Jusqu’en 1983, l’école était fréquentée uniquement par des filles, mais après cette date, les garçons étaient également admis. La composition de l’équipe des professeurs a également évolué : si au début, c’étaient principalement les sœurs qui donnaient cours, par la suite, le nombre d’enseignants laïcs a progressivement augmenté.
Les archives
Les changements subis par l’école normale et leur impact sur la communauté scolaire ont laissé des traces dans les archives que nous avons reçues. On y trouve une vaste correspondance, des rapports de réunions, des discours de la direction, etc.
Les archives contiennent aussi une large série de registres matricules, de registres des inscriptions, de registres des évaluations permanentes, des registres avec les résultats des examens et les questions qui avaient été posées. À noter également : une collection photographique et des cahiers avec des préparations illustrées de cours, destinées à des stages et des exercices pratiques. Les exemples de livres pour les enseignants et des rapports d’observation de cours ont également été conservés.
L’inventaire
Uniquement disponible en version électronique, l’inventaire peut être consulté gratuitement via les liens ci-dessous.
SUYKENS Sophie, Inventaris van het archief van de normaalschool en het internaat van de Zusters van Sint-Vincentius a Paulo, 'Dienstmaagden der Armen', te Gijzegem (1877-2002 (2011)), série Inventaires Archives de l’État à Gand n° 178, publication n° 6493, Archives générales du Royaume, Bruxelles, 2024.