Fin septembre 2022, 24 avant-projets ou copies de lettres de la période 1539-1582 ont été restitués aux Archives de l’État par l’intermédiaire de la Bibliothèque royale des Pays-Bas. Parmi les correspondants de ces lettres figurent Maximilien II, le prince Guillaume d’Orange et Louis de Nassau ainsi que des institutions telles que le Conseil d’État, le Conseil des Finances et l’administration communale d’Anvers.
En juillet 2022, Jeroen Vandommele, Conservateur des manuscrits post-médiévaux et modernes de la Bibliothèque royale de la Haye, contactait les Archives de l’État. Un antiquaire-libraire amstellodamois était, en effet, en possession d’une liasse de documents du XVIe siècle portant le cachet de notre établissement, et entendait restituer ces archives.
Il s’agit de 24 documents de la période 1539-1582, généralement des avant-projets ou des copies de lettres. Parmi les correspondants figurent Maximilien II (empereur du Saint-Empire romain germanique), le prince Guillaume d’Orange, Louis de Nassau (frère cadet et secrétaire de Guillaume), George van Lienden (bailli de Hedel) et Joris Hoefnagel (peintre, dessinateur, graveur et miniaturiste anversois). Plusieurs institutions y sont également associées, comme le Conseil d’État et le Conseil des Finances, ayant tous les deux leur siège à Bruxelles, et l’administration communale d’Anvers.
La restitution des archives a eu lieu ce 26 septembre 2022 dans le bureau de l’Archiviste général du Royaume. Tant l’antiquaire-libraire que Jeroen Vandommele, l’intermédiaire indispensable pour mener à bien la restitution, ont été chaleureusement remerciés.
Les archivistes de la section Ancien Régime des Archives de l’État ont tout de suite procédé à un examen des documents afin de déterminer de quel fonds ils pourraient faire partie. Très vite, il s’est avéré qu’il s’agit de correspondance, en plusieurs langues, et de documents ayant peu de rapports entre eux et se trouvant dans un piteux état. Ils sont couverts de beaucoup de tâches d’humidité et les marges sont souvent effilochées. Mais est-ce qu’une telle situation a jamais empêché un historien de vouloir étudier des vestiges du passé ?
Espérons que les documents trouveront prochainement leur place originale dans les archives et qu’ils donneront des réponses aux questions des chercheurs.
Pour en savoir plus
Selon la législation relative aux archives, les documents publics de plus de 30 ans doivent être transférés aux Archives de l’État : archives des cours et tribunaux, des administrations publiques, archives publiques d’Ancien Régime. Pour diverses raisons, il arrive que certaines archives disparaissent au fil des siècles. Les Archives de l’État tentent de retrouver ces archives perdues.