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Deuxième Guerre mondiale : archives du Service volontaire du travail pour la Flandre et de l'Office du travail anversois inventoriés

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17/12/2013 - Inventoriage - Publications - Archives de l'État à Beveren

Après la campagne des 18 jours et la capitulation de l’armée belge le 28 mai 1940, les Belges mesurent les effets néfastes de la guerre. Pour faire face au chômage dans notre pays, l'occupant allemand crée l'Office national du travail ainsi que des sections dans toutes les provinces. Les jeunes étaient, par ailleurs, encouragés à se porter volontaires pour le travail en Allemagne via le Service des volontaires du travail pour la Flandre (VAVV) ou pour la Wallonie (SVTW).

En juillet 1940, notre pays comptait quelque 500.000 chômeurs. L’occupant allemand eut, dès lors, pour priorité la résorption du chômage en engageant les sans-emploi dans l’industrie de guerre allemande. Le 14 avril 1941, il créa l'Office national du travail, dirigé par Frits-Jan Hendriks, dirigeant de la Ligue nationale flamande (VNV). L’Office du travail disposait de sections dans toutes les provinces. Des bureaux locaux étaient compétents pour le placement des travailleurs. Les jeunes étaient, par ailleurs, encouragés à se porter volontaires pour le travail en Allemagne. Ils pouvaient s’adresser au Service des volontaires du travail pour la Flandre (VAVV) et au Service des volontaires du travail pour la Wallonie (SVTW).

Service volontaire du Travail pour la Flandre

Datant des années 1940-1944, les archives du Service volontaire du travail pour la Flandre (Vrijwillige Arbeidsdienst voor Vlaanderen - VAVV) proviennent de l'Auditorat militaire d'Anvers. Peu après la guerre, cette instance judiciaire s'était saisie des documents en vue de constituer des preuves contre les organismes et personnes ayant collaboré avec les Allemands. Les archives de l'Auditorat militaire d'Anvers ont été transférées aux Archives de l’État à Anvers le 13 mars 1951.

Une grande partie des documents, provenant du Service de formation générale (Dienst algemene opleiding), donnent un éclairage sur le type de formation qui était dispensé dans les camps. Le dossier personnel de 34 membres du VAVV a également été partiellement conservé. On y trouve notamment les critères auxquels les aspirants candidats devaient satisfaire. Certains dossiers comprennent également le curriculum vitae et/ou font mention des motivations d’adhésion. Les dossiers personnels contiennent en outre les matricules, photos d’identité, données sur la carrière au sein de l’organisation (date d’enregistrement, contrôle médical, promotion, transfert vers d’autres camps, évaluations par les chefs de camp, démission, etc.). Le fond comprend, par ailleurs, le registre d'enregistrement des Jeunesses féminines (Vrouwelijke Jeugd). Les documents comptables et financiers permettent d’identifier les entreprises auxquelles le VAVV faisait appel pour la fourniture de matières premières et pour l’exécution de travaux d’entretien aux bâtiments et aux camps du VAVV.

Aux lendemains de la Libération, de nombreux documents sur le VAVV ont probablement été détruits. De nombreux documents conservés sont, par ailleurs, endommagés par le feu. Lors de l’inventoriage, les documents trop endommagés, illisibles ou en décomposition, ont été éliminés. Les documents fortement endommagés ne peuvent pas être consultés en salle de lecture. Ils sont cependant disponibles sous forme numérique en salle de lecture.

L'Office du travail à Anvers

Le fonds de l'Office du travail anversois (Arbeidsambt Antwerpen - RAA)  provient également de la section anversoise de l’Auditorat militaire du Conseil de Guerre de Bruxelles. Il présente donc de nombreuses lacunes.

Le fonds contient des directives et instructions sur la politique générale allemande relative au travail. Les instructions (législatives et réglementaires) et observations étaient rédigées par l'Office du travail à Bruxelles. Le responsable de l’Office du travail à Anvers les communiquait ensuite à son personnel par voie de copies. Le fonds contient également de la correspondance entre l’Office du travail à Anvers, l’Office national du travail à Bruxelles, d’autres offices du travail et les instances allemandes (Feldkommandantur, Werbestellen). On y trouve, en outre, bon nombre de procès-verbaux des réunions mensuelles de l'Office du travail anversois, organisées dans le cadre d’une surveillance provinciale. Plusieurs documents concernant la procédure de médiation (modèles de formulaires, instruction, etc..) ont également été conservés. Y figurent, par ailleurs, des informations sur le travail obligatoire en Allemagne, en Belgique ou dans le Nord de la France. Le fonds contient aussi quelques documents relatifs à la section anversoise de l'Office national du travail produits par Feldkommandantur 520 (Anvers) et l’Auditorat militaire lui-même.

Les archives du Service volontaire du travail pour la Flandre et de l'Office du travail sont consulables moyennant l'autorisation du Collège des procureurs généraux.

Les inventaires

Rédigés en néerlandais, les inventaires sont en vente à la boutique des Archives générales du Royaume ou peuvent être commandés via publicat@arch.be. Ils sont également téléchargeables gratuitement au format PDF.

WILLEMS Bart, Inventaris van het archief van de Vrijwillige Arbeidsdienst voor Vlaanderen verzameld door het krijgsauditoraat te Antwerpen, 1940-1944, série, Inventaires Rijksarchief te Antwerpen n°72, publ. n°5182, Archives générales du Royaume, Bruxelles 2012, 2.50 € (+frais d'envoi éventuels).


WILLEMS Bart, Inventaris van het archief van het Arbeidsambt Antwerpen. Stukken in beslag genomen door het krijgsauditoraat Antwerpen 1940-1946, Inventaires Rijksarchief te Antwerpen n°74, publ. n°5247, Archives générales du Royaume, Bruxelles, 2013, 3 € (+frais d'envoi éventuels).

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