Ce 8 mai marque la fin de la Seconde Guerre mondiale en Europe. En dépit de la situation sanitaire, les commémorations patriotiques auront lieu dans de nombreuses communes, selon des dispositions adaptées. L'occasion de se pencher sur le parcours exceptionnel de Marie-Céline de Dorlodot, à qui le Service Archives des Victimes de la Guerre doit plus d’un quart de sa documentation générale ainsi que les dossiers sur les Belges se trouvant en France durant la guerre.
Née à Châtelet en 1907, Marie-Céline de Dorlodot est entrée en juin 1940 à l’Office belge de Rapatriement, soit au début de la Seconde Guerre mondiale.
A la fin de la guerre, elle devient, bénévolement, chef de la mission belge de recherches en France pour le Commissariat belge au Rapatriement. Elle rassemble des documents sur les victimes civiles belges en France en se rendant dans les prisons, les camps, les entreprises et bien sûr les archives départementales !
A la même époque, elle devient membre de la mission militaire belge de rapatriement en France et œuvre à la recherche des personnes décédées ou disparues.
Les missions de recherches à l’étranger sont supprimées à la fin de l’année 1954, mais Marie-Céline de Dorlodot est désignée en 1955, chef de la mission permanente de recherches auprès de l’International Tracing Service (ITS) à Bad Arolsen, en Allemagne. Elle a libre accès aux archives et envoie à l’Administration des Victimes de la Guerre copie de nouveaux documents intéressant la Belgique. Marie-Céline de Dorlodot continue à se rendre régulièrement en France dans le cadre de recherches.
En 1984, à 77 ans, Marie-Céline de Dorlodot donne sa démission. Elle décédera 13 ans plus tard, en 1997.
Au sein des Archives de l’État, le Service Archives des Victimes de la Guerre doit à Marie-Céline de Dorlodot plus d’un quart de sa documentation générale ainsi que les dossiers sur les Belges se trouvant en France pendant la guerre.
Ces archives fournissent de précieuses informations sur des belges hospitalisés ou décédés, internés, déportés, condamnés, fusillés, inhumés ou encore disparus sur le territoire français. On y trouve aussi des informations sur les juifs allemands, dont des enfants, ayant transité par la Belgique mais internés en France puis déportés via le camp de rassemblement de Drancy.
On y trouve également des copies d’actes d’état civil, d’attestations d’internement ou de déportation, de rapports d’exhumation mais aussi de références vers les documents originaux.
Cette mine d’informations est à découvrir au Service Archives des Victimes de la Guerre.
