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90e anniversaire du rattachement des cantons d’Eupen, Malmedy et Saint-Vith

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07/03/2015 - Recherche - Archives de l'État à Eupen

En mars 1925, le législateur belge approuvait le rattachement des cantons d’Eupen, de Malmedy et de Saint-Vith à la Belgique. Jusqu’alors, les cantons de l’Est avaient été placés successivement sous domination française (1795-1813) puis prussienne (1814-1919). Quelque 50.000 « nouveaux Belges » intégraient notre territoire, non sans certains problèmes linguistiques et d’intégration. Conservés aux Archives de l’État à Eupen, certains articles donnent un éclairage sur ces événements.

Au lendemain de la Première Guerre mondiale, les arrondissements d’Eupen et de Malmedy sont réintégrés à la Belgique. Le Traité de Versailles de juin 1919 entre en vigueur en janvier 1920. Une consultation populaire controversée est organisée la même année. Un régime transitoire est instauré entre les années 1920-1925. Le gouvernement des territoires d’Eupen et Malmedy est confié au lieutenant-général Baltia. La fin de ce régime transitoire est évoquée dès 1922. Baltia estimait cependant qu’une période transitoire de trente ans était nécessaire pour une assimilation politique et judiciaire complète. Le 30 juin 1924, le Conseil des ministres à Bruxelles propose que les territoires d’Eupen et Malmedy soient réunis à l’arrondissement de Verviers. En février 1925, le projet de loi est discuté au sein des différentes Commissions de la Chambre. Les débats sont lancés à la Chambre le 4 mars 1925 et la loi est approuvée par le Sénat le 6 mars.

La loi prévoyait la fin du régime exceptionnel pour le 1er juin 1925 et le rattachement définitif des cantons d’Eupen, Malmedy et Saint-Vith à la Belgique pour le 15 septembre 1925. Les lois belges non encore en vigueur dans les cantons de l’Est y sont introduites tandis que des droits civiques sont accordés à leurs citoyens.

L’intégration n’a pas été évidente pour de nombreux habitants des cantons d’Eupen, Malmedy et Saint-Vith. La cohabitation entre les Belges d’origine et les « nouveaux Belges » n’a pas toujours été simple. Cependant, entre 1920 et 1925, le Haut-Commissaire Baltia s’efforce – en dépit de nombreuses critiques à l’égard de son approche – de résoudre une série de problèmes linguistiques et d’intégration, notamment parce qu’il disposait de pouvoirs extraordinaires, sous l’autorité directe du Premier ministre et du Ministre des Affaires étrangères.

En 1925, les pouvoirs publics belges reprennent l’administration des 50.000 « nouveaux » citoyens, et déploient leur autorité bureaucratique. Ils ne tiennent pas toujours compte du statut spécial et des sensibilités de la population. Des problèmes de communication suscitent méfiance et incompréhension. La méfiance s’accroit lorsque la population apprend la tentative de négociation lancée par l’Allemagne pour la restitution des cantons rédimés. Ci-dessous, deux articles de l'Eupener Nachrichten et l'Eupener Zeitung, conservés aux Archives de l'État à Eupen.
 

 

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