Comment organisait-on au XIXe siècle des processions dans le centre de Gand ? Qui étaient les Trinitaires et quel lien entretenaient-ils avec le Congo belge ? Comment enregistrait-on les présences dans une école maternelle gantoise à la fin du XIXe siècle ? Quelles étaient les collations et les boissons les plus populaires dans un centre paroissial des années 1960 ? Les archives modernes de la paroisse Saint-Jacques donnent un aperçu de la vie paroissiale et sociale à Gand aux XIXe et XXe siècles, au sens large du terme.
Les archives des chemins de fer, décrites dans ce nouvel inventaire, couvrent principalement le XIXe siècle et une partie du XXe siècle, soit la période du développement des chemins de fer en Belgique et du rachat des concessions privées par l’État.
Lors de la libération de la Belgique, à partir de septembre 1944, des dizaines de milliers de personnes suspectées de collaboration avec l’occupant allemand furent enfermées dans des prisons et dans des centres d’internement, sur base de l’arrêté-loi du 12 octobre 1918. L’Auffanglager Breendonk fut également « transformé » en centre d’internement pour personnes suspectées de collaboration. Au départ, ces centres étaient gardés par des membres de la résistance. Les archives décrites dans ce nouvel inventaire ont uniquement trait à la période durant laquelle le centre d’internement de Breendonk dépendait du ministère de la Justice, c’est-à-dire à partir de la fin de l’année 1944.
Les Archives de l’État à Bruxelles conservent 215 mètres linéaires d’archives de la préfecture de la Dyle (future province de Brabant) ; jusqu’ici, ce fonds n’était accessible que via une liste sommaire. Selon la Constitution de l’an VIII (1799), les préfectures constituent un maillon essentiel de l’architecture institutionnelle de la République française. Afin de permettre d’exploiter au mieux cette source incontournable pour l’histoire de la période française, les dossiers relatifs aux affaires intérieures viennent de faire l’objet d’un inventaire analytique réalisé par François Antoine, archiviste aux Archives de l’État à Bruxelles.
La Social Sciences and Digital Humanities Archive (SODHA) vient d’être lancée. SODHA est une archive de données, c’est-à-dire une plate-forme d’archivage pour des séries de données produites au cours de recherches scientifiques. Avec SODHA, les chercheurs peuvent déposer, trouver et réutiliser des données de toutes sortes dans les domaines des sciences sociales et des humanités numériques.
À la fin de sa vie, le moine augustin Johannes Mantelius (Hasselt, 1599-1676) rédigea un aperçu de l’histoire du comté de Looz. Avec cet ouvrage, le moine a initié l’historiographie du comté, en confirmant notamment l’identité spécifique de Looz. Plusieurs siècles plus tard, l’archiviste Johan Van der Eycken a soutenu un doctorat sur la noblesse du comté de Looz. Sa thèse a donné lieu à une publication dans notre série Studies in Belgian History.
La migration fait partie intégrante de l’histoire de la Belgique. Toutefois, dans la littérature scientifique sur l’histoire de la Belgique, la portée des flux migratoires reste sous-exposée. L’histoire migratoire est un secteur relativement jeune – mais florissant – des sciences historiques qui analysent les migrations au départ de, vers et au sein d’une région et pendant une certaine période. En 2017, un jalon de recherche a été publié en néerlandais pour guider les chercheurs vers les sources, relatives à la migration en Belgique, qui sont conservées aux Archives de l’Etat. Une version française de ce jalon de recherche vient d’être publiée également.
Il y a vingt ans, la Fondation Roi Baudouin a acquis les archives de la famille Goffinet. Les archives des Goffinet, hommes de confiance de la famille royale, permettent d’avoir un aperçu exceptionnel, « depuis les coulisses », de la monarchie belge. Si surtout le règne de Léopold II et son rôle au Congo attireront l’attention des chercheurs, de nombreux autres seront intéressés aussi par les documents relatifs aux finances royales. Classées et inventoriées, les archives Goffinet offrent donc de nouvelles perspectives de recherche.
Les archives du contrôle du cadastre de Mons, transférées en 2011 aux Archives de l’Etat à Mons, comprenaient de nombreux plans qui n’étaient pas encore intégrés dans l’inventaire paru en 2013 car une description précise, pièce par pièce s’imposait. Grâce à une bénévole, Mme Arlette Dendal, ce travail titanesque est maintenant achevé et les plans peuvent donc être consultés.
La série des inventaires des comités d’acquisition, responsables de l’acquisition et de l’expropriation de biens immobiliers pour le compte de l’État belge, s’enrichit de celui du comité d’acquisition de Charleroi. Ce fonds d’archives compte 1.376 articles et mesure 33 mètres linéaires.