Il y a 100 ans, le 18 janvier 1919, débutait la conférence de Paix de Paris et donc le processus de rattachement des cantons d'Eupen, de Saint-Vith et de Malmedy à la Belgique. Durant six mois, des diplomates du monde entier négocièrent un traité de paix mettant fin à la Première Guerre mondiale. En vertu de l'article 34 du traité de Versailles, signé en juin 1919, l'Allemagne renoncera, en faveur de la Belgique, à tous droits et titres sur les territoires comprenant l'ensemble des cercles (Kreise) de Eupen et Malmédy.

Lors de sa venue à Eupen, le roi Philippe assista à une séance académique au Parlement germanophone. Quatre historiens retracèrent les 100 ans d'histoire de la Belgique de l'Est au cours d'une table ronde modérée par Peter Quadflieg (Archives de l'État à Eupen).

Sabine Schmitz  (professeur à l'Université de Paderborn et directrice du Belgienzentrum) expliqua le rôle joué depuis 1945 par les cantons de l'Est dans le processus de réconciliation belgo-allemande ainsi que la vision actuelle de l'Allemagne concernant la Belgique de l'Est.
Catherine Lanneau (professeur à l'Université de Liège) expliqua le processus d'intégration des cantons de l'Etat dans la Belgique, selon la perspective wallonne.
Marnix Beyen (professeur à l'Université d'Anvers) expliqua, du point de vue flamand, le rôle joué par les cantons de l'Est, à partir des années 1960, dans la transformation constitutionnelle de l'État belge et la position actuelle de ces régions.
Enfin, Christoph Brüll (professeur adjoint à l'Université du Luxembourg) expliqua pourquoi il était nécessaire de parler encore et encore des 100 ans d'histoire de la Belgique de l'Est.

A l'issue de la cérémonie au Parlement, Els Herrebout, responsable des Archives de l'État à Eupen, présenta au Roi Philippe une sélection d'archives retrançant les principales étapes du développement politique de la Belgique de l'Est au cours de ces 100 dernières années.

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