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Bataille des Ardennes : massacre à Bande

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18/12/2014 - Événements - Divers - Archives de l'État à Saint-Hubert

En 2014 avait lieu le 70ème anniversaire de la Bataille des Ardennes, ultime affrontement de la Seconde Guerre mondiale… Les Allemands arrivent dans le village de Bande au soir du 21 décembre 1944. Le 24 décembre, veille de Noël, un détachement allemand arrête tous les hommes sur son passage, dont quatre élèves du Petit Séminaire de Bastogne...

Engagée le 16 décembre 1944, la contre-offensive allemande ou Offensive Von Rundsted, touche Bastogne deux jours plus tard. Alors que les premiers obus tombent sur la ville, le supérieur du Petit Séminaire de Bastogne décide de renvoyer les élèves dans leurs familles.

Le 20 au matin, les derniers d’entre eux partent enfin, sous la conduite de quelques-uns de leurs professeurs. L’abbé Jean-Baptiste Musty, qui deviendra évêque auxiliaire de Namur en 1957, accompagne dix élèves en direction de la gare de Marloie, faute de pouvoir rejoindre directement Libramont.

Vaille que vaille, ils arrivent à Bande le 21 en matinée. Harassés, ils s’accordent pour attendre un jour avant de continuer. Malheureusement, le lendemain matin, la route vers Marche est bloquée par les Américains ; le soir, les Allemands arrivent à Bande.

La veille de Noël, les soldats d'un détachement allemand patrouillent dans le village et arrêtent tous les hommes qui croisent leur chemin. Quatre élèves du Petit séminaire sont pris parmi les otages.

Vers 17h, les prisonniers sont répartis en deux groupes : ils relâchent les plus vieux et ne gardent qu’une trentaine de jeunes âgés de 17 à 32 ans.

Mis à part Léon Praille qui parviendra à s’échapper, les trente-quatre jeunes hommes seront abattus et leurs corps jetés dans la cave d’une maison sinistrée le long de la Nationale 4, la maison Bertrand.

Le 11 janvier 1945, les Anglais entrent à Bande et découvrent la tragédie de la maison Bertrand. Les connaissant mieux que tout autre, l’abbé Musty devra identifier les corps de ses quatre élèves : André Bourgeois, Joseph Henkinet, Jules Noël et Joseph Parmentier. Mais c’est Léon Praile, le dernier à les avoir vu vivant qui sera le déclarant de leur décès et de celui des trente autres victimes de Bande.  Les actes de décès sont conservés aux Archives de l’État à Saint-Hubert.

  

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