En 2011, Gerlinda Swillen lançait un appel, avec l'appui des Archives de l'État à Eupen et du Cegesoma, aux enfants de la guerre, nés de mère belge et de soldat allemand durant ou après la Seconde Guerre mondiale. Ce lundi 21 janvier 2019, elle présentait au CegeSoma son nouvel ouvrage La valise oubliée. Enfants de guerre (1940-1945), qui rassemble 70 témoignages d'enfants de guerre.

La valise oubliée. Enfants de guerre (1940-1945) raconte l'histoire délicate, parfois très dure et souvent méconnue, d'enfants nés des amours entre des femmes belges et des soldats de la Wehrmacht. Il en ressort des récits de vie et des quêtes d'identité parsemées de silences, d'animosité et de grandes souffrances parfois. Des histoires qui se construisent pas à pas, au détour d'une conversation, via la découverte d'une lettre dissimulée, d'une photo oubliée … Des histoires dans lesquelles la figure du père est presque toujours une grande inconnue et fait partie des secrets de famille les mieux gardés.

Publié fin 2018 par la Fondation Auschwitz - asbl Mémoire d'Auschwitz, La valise oubliée. Enfants de guerre (1940-1945) est la traduction de l'ouvrage du même auteur Koekoekskind. Verwekt door de oorlog (1940-1945), paru en 2009 aux éditions Meulenhof-Manteau.

En contribuant à la publication d'ouvrages à caractère scientifique, mémoriel et pédagogique et dans le cadre de sa mission de préservation de la mémoire, la Fondation Auschwitz-asbl Mémoire d'Auschwitz entend permettre aux enfants de guerre de s'exprimer.

L'auteure
Gerlinda Swillen est née en 1942 à Ostende. Son père était soldat de la Wehrmacht et sa mère était gouvernante belge. Gerlinda Swillen a enseigné pendant près de 40 ans (de 1963 à 2002). Elle est actuellement chercheuse associée du CegeSoma et collaboratrice scientifique à la Vrije Universiteit Brussel. Elle est fondatrice et a été présidente de l'Association des enfants de guerre de Belgique (2008-2013). Elle a aussi été la première porte-parole du réseau international BOW i.n. (Born Of War international network) de 2009 à 2013. 
En 2010, elle acquiert la nationalité allemande, devenant ainsi la première enfant de guerre belge à l'obtenir.
En 2016, elle défend avec succès une thèse de doctorat en histoire à la VUB, intitulée 'Verwekt door de Tweede Wereldoorlog. Oorlogskinderen op de as Brussel-Berlijn'.

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