Du 5 au 9 juin 2017 se tiendra à Ravenne la 4e conférence de la Fédération internationale d'Histoire publique (FIHP). En l'espace de cinq jours, une cinquantaine de panels internationaux auront pour thèmes des questions essentielles en matière d'histoire publique. Parallèlement, l'Association italienne d'Histoire publique tiendra elle aussi sa première conférence. L'historien polonais et directeur du Musée de la Seconde Guerre mondiale de Gdansk, Paweł Machcewicz, est l'invité d'honneur de l'événement. Sa présence sera également l'occasion de revenir sur les débats historiques et mémoriaux qui agitent la Pologne aujourd'hui.
Pour tout qui s'intéresse à l'histoire publique, la Conférence de Ravenne s'annonce d'ores et déjà comme un rendez-vous incontournable. Près de 200 orateurs internationaux, sans compter un nombre équivalent d'historiens italiens, voilà qui augure d'intéressantes discussions. Parmi les thèmes traités, évoquons pêle-mêle la problématique des rapports entre musées et histoire publique, le défi des événements très contemporains en termes d'histoire publique, la digital (public) history ou encore la question des passés difficiles et des mémoires contestées, sans oublier l'utilisation de sources diverses et variées et toute la question de la formation et des méthodologies propres à l'histoire publique.
Une jeune fédération d'ampleur internationale
Ce dynamisme est le fruit d'une jeune fédération qui illustre le développement récent de l'histoire publique. A l'origine, la structure a vu le jour dans le giron de la National Council on Public History, une organisation américaine de tout premier plan. Son véritable lancement remonte à 2012 dans le cadre d'un symposium consacré aux Digital Humanities, organisé par le Centre virtuel de la Connaissance de l'Europe (CVCE) de Luxembourg. Né sur le continent nord-américain, l'intérêt pour l'histoire publique a progressivement gagné le reste du monde. L'approche de la FIHP s'inscrit résolument dans cette perspective internationale, refusant clairement l'enfermement dans une approche européocentriste. En 2016, la conférence annuelle s'était d'ailleurs tenue à l'Universidad los Andes de Bogota. La FIHP compte à la fois des membres individuels et institutionnels. Récemment, on a assisté dans plusieurs pays à la naissance de structures nationales. Le cas italien en est l'exemple le plus récent et le plus dynamique à ce jour.
Le CegeSoma, un acteur clé de l'histoire publique
Depuis toujours, le CegeSoma a été soucieux d'une approche historique aux côtés et à destination d'un large public. Dès ses origines, l'institution s'est voulue à l'écoute de la demande sociale. En 2012, cette préoccupation s'est encore renforcée par la création en son sein du secteur Histoire publique. Aujourd'hui, cet engagement est concrétisé dans l'arrêté royal qui ancre le CegeSoma au sein des Archives de l'État. La mise en œuvre de projets d'histoire publique y est clairement énoncée. Il nous a dès lors paru essentiel de prolonger cet engagement en participant activement aux travaux de la Fédération internationale.
